La qualité de l’air dans les aéroports, un défi pour la santé et l’environnement

janvier 25, 2024

Table des matières

Rien n’est écrit, mais la prochaine fois que nous atterrirons dans un aéroport, nous devrions y réfléchir à deux fois avant de respirer profondément pour avoir réussi à atterrir. L’impact des émissions des gaz et de particules dans les aéroports contribuent à l’aggravation de la qualité de l’air ambiant. L’augmentation de la pollution locale a un impact sur le nombre de décès prématurés des personnes travaillant et vivant dans les zones aéroportuaires et sur le développement des maladies respiratoires et cardiovasculaires. Pour réduire l’impact de la pollution aéroportuaire sur la santé humaine, il est essentiel de commencer par identifier ce à quoi nous avons affaire. Les systèmes de mesure de la qualité de l’air permettent de définir les gaz et les particules en suspension dans les aéroports et, de la même manière, uniquement grâce à des données précises recueillies pour chaque polluant, de définir comment cette pollution affecte les zones habitées à proximité de ses installations.

Dans quelle mesure le secteur de l’aviation pollue-t-il ?

Une étude réalisée par l’Institut de technologie du Massachusetts (MIT) surl’impact des avions sur la qualité de l’air, lié à l’altitude de vol, à la composition chimique de leurs émissions et à leur localisation, a montré les plus grandes altérations de la qualité de l’air causées par les avions. Elles proviennent du dioxyde de carbone (CO2), des oxydes d’azote (Nox)x) et de la vapeur d’eau des traînées de condensation qui se dégagent pendant les vols de tourisme. À cette contribution en vol s’ajoute la pollution de l’environnement. Elle est générée par les aéroports en raison du trafic et des encombrements du trafic aérien. La pollution sonore due au bruit excessif des avions ne doit pas non plus être sous-estimée. Elle est à l’origine de problèmes de santé et de stress pour les personnes vivant à proximité, ainsi que pour les employés de l’aéroport. Outre l’altération de la qualité de l’air, les émissions de l’aviation contribuent également au dérèglement climatique. Avec le trafic aérien commercial actuel enregistrés par les espaces aériens mondiaux, on estime que les émissions de l’aviation représentent 5 % des gaz contribuant au dérèglement climatique anthropique étant à l’origine d’un réchauffement de la planète dû à l’activité humaine. L’ensemble de ces dommages fait de l’aviation un défi pour la future mobilité aérienne. Pour respecter son engagement en matière de développement durable, il faut atteindre des objectifs de réduction des polluants atmosphériques. Mais aussi réduire de manière significative le bruit des avions.

Types de polluants présents dans les aéroports

Le Bureau national de la recherche économique des États-Unis affirme que les aéroports sont considérés comme l’une des plus grandes sources de pollution du pays. Les aéroports présentent un risque sanitaire grave pour les personnes travaillant principalement sur leurs installations en plein air, ainsi que pour les personnes vivant à proximité. Les principales émissions affectant la qualité de l’air dans les aéroports et leurs environs immédiats proviennent du carburant Jet A1 des aéronefs et du diesel des véhicules utilisés pour les services au sol, pour la manutention des bagages, l’avitaillement en carburant, le nettoyage ou la sécurité des aéronefs. Les particules ultrafines (PUF) sont largement répandues et liées aux émissions. De minuscules particules atteignent leur concentration maximale dans les aires de stationnement d’avionsqui présentent un un risque élevé pour la santé du personnel de maintenance qui travaille à proximité.

Que sont les particules PUF ?

Les particules ultrafines (PUF) font partie des polluants qui restent en suspension dans l’air autour des avions en raison de leur taille nanométrique. En raison de leur taille minuscule (moins de 100 nanomètres), leur danger réside dans le risque d’absorption et d’atteinte des niveaux les plus profonds des muqueuses pulmonaires. De là, elles pénètrent dans la circulation sanguine.

Aertec Solutions - Aéroports et dérèglement climatique - Kunak

Aertec Solutions – Aéroports et dérèglement climatique – Kunak

 

Gaz polluants émis par les avions

Les principaux gaz émis par les avions :

Dioxyde de carbone (CO2)

Il s’agit d’un gaz inodore, incolore, légèrement acide et ininflammable qui, lorsqu’il est présent dans l’atmosphère, augmente la température de la planète et est la principale cause du dérèglement climatique. Au cours des 200 dernières années, les émissions provenant des activités humaines sont 50% plus importantes dans l’atmosphère.

Oxydes d’azote (NOx)

Le monoxyde et le dioxyde d’azote sont des oxydes d’azote présents dans l’air. L’exposition à une forte concentration d’oxydes d’azote affecte les voies respiratoires et peut même provoquer des brûlures aux yeux et à la peau.

Vapeurs d’eau provenant des traînées de condensation

Elles sont produites lors de la combustion dans les réacteurs d’avions lorsqu’ils traversent des zones d’air très froid. Elles se forment instantanément lorsque l’air chaud sortant des moteurs d’avion gèle et que les particules de vapeur d’eau se cristallisent  produisant une sublimation inverse). En se liant aux petites particules solides présentes à cette altitude, elles se transforment en cristaux de glace qui forment des traînées de condensation plus ou moins longues, selon les conditions météorologiques du moment. Tous ces gaz sont générés lorsque les avions se déplacent à leur vitesse de croisière et ont un impact majeur sur ledérèglement climatique en contribuant à l’effet de serre. À cela s’ajoutent d’autres polluants comme :

  • les hydrocarbures
  • le monoxyde de carbone
  • le gaz sulfureux
  • la suie et les métaux

qui affectent la qualité de l’air, en particulier à l’extérieur des aéroports.

Risques pour la santé des travailleurs/euses dans les aéroports

Le personnel des services d’assistance au sol dans les aéroports sont les principales victimes de la présence de ces polluants qui sont présents dans leur environnement de travail. L’air que les travailleurs/euses respirent lorsqu’ils ou elles réalisent leur travail est la cause directe de maladies qui touchent principalement le système respiratoire et le système cardiovasculaire. Il provoque également divers troubles de la santé qui deviennent des pathologies chroniques. Les plus grosses particules (PM10) présentes dans l’air et qui sont ingérées lorsque l’on respire peuvent être éliminées du système respiratoire par des mécanismes physiologiques comme la toux, l’éternuement ou la déglutition. Alors que les plus petites particules (PM2,5) peuvent pénétrer dans la partie la plus interne des poumons et pénétrer dans les voies sanguines.

Solutions à la pollution aéroportuaire

L’industrie de l’aviation commerciale connaît une telle popularité que le trafic de passagers augmente de 4,7 % chaque année, selon l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). Le nombre de passagers aériens (8,2 milliards) devrait doubler d’ici 2037. L’IATA (Association internationale du transport aérien) affirme qu’en raison de l’impact environnemental du transport aérien, des mesures urgentes sont nécessaires pour réduire ses émissions polluantes. En ce qui concerne les mesures visant à minimiser les nuisances causées par le bruit des avions sur les populations avoisinantes et l’environnement, il convient de maintenir une « approche équilibrée » établie par l’OACI afin de minimiser ses effets et de rendre les infrastructures aéroportuaires compatibles avec la qualité de la vie et l’environnement naturel.

Aertec Solutions - Infographie sur l’aviation durable - Kunak

Aertec Solutions – Infographie sur l’aviation durable – Kunak

 

Repères internationaux historiques

Le renouvellement de la flotte aérienne est l’une des mesures les plus efficaces pour réduire la pollution due au trafic aérien. Il suffirait de remplacer 12 % des avions existants pour réduire considérablement l’impact néfaste des avions sur le changement climatique et la qualité de l’air. De même, le Régime de compensation et de réduction de carbone pour l’aviation internationale (CORSIA) est déjà en place, depuis 2021 sur une base volontaire et le sera sur une base obligatoire à partir de 2027, afin de réduire de moitié les émissions totales de CO2 causées par l’aviation civile internationale d’ici à 2030. Avec l’Espagne, qui a adhéré par l’intermédiaire de l’Agence espagnole pour la sécurité aérienne (AESA), 81 États dans le monde ont déjà adhéré au régime, ce qui représente l’engagement de 77 % du trafic aérien.

Solutions Kunak pour une aviation durable

La précision des systèmes de mesure extérieure de Kunak, tant pour les gaz que pour les particules en suspension, permet de mesurer avec précision la pollution dans les aéroports. De même, il est essentiel de disposer d’un réseau périmétrique de capteurs de surveillance environnementale dans l’environnement aéroportuaire qui fournira une vue d’ensemble de l’impact de l’activité de l’aéroport. Ces systèmes permettent de mesurer avec précision les principaux polluants issus de l’activité aéroportuaire, comme :

et d’autres facteurs environnementaux comme :

  • la température
  • l’humidité
  • la pression atmosphérique
  • le point de rosée

Il est également nécessaire que toutes les données collectées par le réseau de capteurs puissent être analysées à l’aide d’outils d’analyse comme le logiciel Kunak AIR Cloud, un programme de mesure de la qualité de l’air qui analyse les données de manière simple et fournit en même temps des informations utiles à la prise de décision. Grâce à ce logiciel d’analyse, les données peuvent être facilement visualisées et des décisions éclairées peuvent être prises pour mettre en œuvre des mesures visant à améliorer les conditions de qualité de l’air que respirent les personnes qui travaillent, voyagent et vivent dans des environnements aéroportuaires. Les aéroports du monde entier ayant déjà travaillé avec les systèmes de mesure Kunak :

  • Aéroport de Zurich (Suisse)
  • Aéroport de Subic Bay (Philippines)
  • Aéroport de Hong Kong
  • Aéroport de Neom Bay (Arabie Saoudite) bientôt disponible.

 

Sources et références