L’industrie papetière génère une pollution de l’air, de l’eau et des sols en raison de sa forte consommation d’énergie et de ressources. Comprendre ces impacts et appliquer des technologies de surveillance et de contrôle des émissions est essentiel pour avancer vers une production de papier plus durable.
S’il est un matériau par lequel la nature est devenue indissociable de l’activité humaine, c’est bien le papier. Cette fine feuille faite de cellulose (polysaccharide qui sert de support aux cellules végétales) est irrémédiablement liée à l’humanité presque depuis ses origines.
Cependant, l’activité industrielle destinée à sa fabrication présente une grande consommation d’énergie et d’eau. Cependant, l’activité industrielle destinée à sa fabrication présente une grande consommation d’énergie et d’eau. De même, elle contribue de manière significative aux émissions mondiales de gaz à effet de serre. (Fernández, J.C. et al., 2021)
Son incidence sur l’environnement est importante, car le procédé industriel papetier fait partie de ceux qui émettent le plus de polluants dans l’air et dans l’eau jusqu’à l’obtention du papier à partir de fibres vierges, provenant majoritairement du bois des arbres.
Au cours des dernières décennies, l’usage du papier recyclé a notablement augmenté ; sa production nécessite moins de matières premières ainsi qu’environ 70 % d’énergie en moins. Néanmoins, l’utilisation du papier continue de s’accélérer dans le monde et sa consommation demeure un indice de développement, représentant près de 4 % du PIB industriel mondial.
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Le contrôle de la pollution émise par l’industrie papetière, tant lors de l’obtention de la pâte que de la fabrication finale, est essentiel puisqu’elle est responsable de 2 % du total des émissions industrielles polluantes.
Le dioxyde de carbone (CO2), l’un des gaz qui contribuent le plus à l’effet de serre et donc à l’accélération du changement climatique, est par ailleurs le principal gaz émis lors de la production de papier et de carton. Pour chaque kilo de papier, 3,3 kg de CO2 sont émis dans l’air. Le contrôle des émissions de CO2 par l’innovation technologique de l’industrie papetière et l’efficacité de ses procédés, comme le séchage du papier, permettra d’en réduire la présence dans l’atmosphère.
De même, la mise en place de réseaux de capteurs de polluants, comme ceux que nous proposons chez Kunak, permet de prévenir l’altération de la qualité de l’air. C’est la manière d’agir avec précision pour améliorer les conditions environnementales, car elles sont la garantie d’un avenir plus durable pour la vie sur la planète.
Processus de production de l’industrie papetière
La production industrielle de papier commence avec des fibres vierges de bois, qui doivent provenir de forêts gérées de manière durable afin de garantir la traçabilité et de minimiser l’impact de la déforestation. Le processus débute par le déroulage/écorçage, où l’on retire la couche externe des troncs avant de les broyer en copeaux, adaptés à la fabrication de la pâte.
Étapes principales du procédé de fabrication du papier
Le processus productif de l’industrie papetière se compose de plusieurs phases en chaîne qui transforment le bois en un produit final de haute qualité. Chaque étape influe sur l’efficacité énergétique, la consommation d’eau et les émissions associées ; leur maîtrise est donc essentielle pour une production durable.

Infographie sur le processus de fabrication du papier – Source : CEPI (cliquez sur l’image pour l’agrandir)
Obtention de la pâte (pulping)
Les copeaux de bois sont transformés en une pâte fibreuse composée principalement de cellulose et de lignine, un polymère organique qui confère sa rigidité au bois. Il existe deux méthodes principales pour obtenir cette pâte :
- Pâte chimique, dans laquelle les copeaux sont cuits dans des solutions chimiques pour dissoudre la lignine et séparer les fibres, aboutissant à une pâte de haute qualité destinée aux papiers fins.
- Pâte mécanique, où les copeaux sont moulus ou raffinés pour séparer physiquement les fibres, généralement utilisée pour des papiers de qualité inférieure comme les journaux ou les magazines.
Blanchiment
Après l’obtention de la pâte, le mélange de fibres est généralement soumis à un processus de blanchiment afin d’en améliorer la blancheur et l’éclat. À ce stade sont utilisés des agents tels que le dioxyde de chlore, le peroxyde d’hydrogène ou l’oxygène, selon la qualité recherchée et les exigences environnementales en vigueur.
Séchage et finition
La pâte est diluée avec de l’eau dans un rapport d’environ 100:1, formant une suspension qui est déposée sur une toile mobile pour créer une feuille continue de papier. Elle passe ensuite par une série de presses qui éliminent environ 50 % de l’eau, puis dans des cylindres de séchage chauffés à environ 100 °C.
Enfin, des calandres appliquent pression et chaleur pour obtenir la finition lisse ou satinée caractéristique du produit final.
Consommation d’énergie et d’eau dans la production
La fabrication de pâte et de papier est une industrie intensive en énergie et en eau. D’importants volumes de vapeur et d’électricité sont nécessaires pour les étapes de cuisson, de séchage et de blanchiment, tandis que l’eau douce est essentielle pour la dilution de la pâte, le lavage et la préparation des produits chimiques.
Les sites modernes cherchent à récupérer l’énergie via la cogénération et à réutiliser l’eau de procédé pour réduire leur empreinte environnementale.
Principales sources d’émissions
Les principales sources d’émissions dans les usines de papier sont :
- Chaudières, qui brûlent des combustibles fossiles ou de la biomasse pour générer vapeur et chaleur, émettant du CO2, des NOx et du SO2.
- Digesteurs, où les copeaux sont traités chimiquement, libérant des composés organiques volatils (COV) et des composés soufrés.
- Unités de blanchiment, susceptibles d’émettre des organochlorés et des gaz odorants.
- Systèmes de traitement des eaux usées, pouvant libérer méthane (CH4), sulfure d’hydrogène (H2S) et ammoniac (NH3) lors de la décomposition biologique.
La mise en œuvre de technologies de surveillance et de contrôle, telles que les systèmes de détection de gaz et de mesure de la qualité de l’air de Kunak, est essentielle pour respecter la réglementation environnementale et réduire les émissions et odeurs associées au procédé.
Empreinte globale et défis de durabilité
L’industrie de la pâte et du papier joue un rôle économique important, mais elle fait face à de grands défis en matière de durabilité. Son empreinte globale inclut :
- Forte demande énergétique, souvent liée à l’usage de combustibles fossiles.
- Consommation intensive d’eau et génération d’effluents contenant de la matière organique et des résidus chimiques.
- Émissions atmosphériques susceptibles d’affecter la qualité de l’air local et de contribuer aux gaz à effet de serre.
Pour atténuer ces impacts, le secteur investit dans des technologies de production plus propres, des circuits fermés de recirculation d’eau et l’intégration d’énergies renouvelables. Parallèlement, la promotion de l’usage de forêts certifiées (FSC, PEFC) et l’augmentation des taux de recyclage sont des stratégies clés pour réduire la pression sur les ressources naturelles.
Types de pollution générés par l’industrie du papier
L’industrie du papier, bien qu’indispensable à la vie quotidienne et moteur de développement économique, génère un impact environnemental considérable qui exige une gestion toujours plus responsable.
Au cours du processus de production, elle consomme beaucoup d’énergie et de ressources naturelles comme l’eau. Elle génère en outre des déchets solides et émet des gaz à effet de serre.
Si le papier recyclé, issu de l’utilisation de papier déjà employé, est plus durable grâce à une demande énergétique moindre lors de sa fabrication, il entraîne lui aussi la production de déchets solides et requiert un usage notable d’eau.
Les conséquences de la demande de papier se répartissent entre divers types de pollution découlant principalement de l’activité industrielle papetière :
Pollution de l’eau et rejets
L’industrie de fabrication du papier est l’une des plus grandes consommatrices d’eau à toutes ses étapes, de la transformation du bois en pâte au blanchiment. Il faut environ 10 litres d’eau pour produire une seule feuille, ce qui illustre la forte demande d’une ressource essentielle à la vie sur Terre.
Les produits chimiques utilisés pour l’obtention et le blanchiment de la pâte, bien que majoritairement exempts de chlore élémentaire, restent nocifs pour l’environnement et la santé humaine.
L’eau agit comme vecteur pour l’élimination des fibres et des produits inorganiques utilisés dans la fabrication, ainsi que des composés générés au cours des réactions industrielles.
L’effluent aqueux entraîne ces contaminants et transmet sa dangerosité aux écosystèmes aquatiques, affectant la vie marine et la qualité de l’eau destinée à la consommation quotidienne.

Détail du processus de fabrication du papier
Déchets solides et gestion des boues
Le processus de fabrication de la pâte et du papier génère des déchets solides d’origine organique tels que résidus de bois, boues, hémicellulose, lignine, résines, écorces, liqueurs de cuisson, halogénures organiques extractibles, phénols et composés organiques volatils. S’y ajoutent des déchets d’origine inorganique comme les cendres, scories et sels inorganiques.
Outre les rejets chimiques liés à la fabrication du papier, l’industrie papetière émet aussi des polluants physiques. Le papier lui-même en fait partie, puisqu’il génère un volume énorme de déchets lorsqu’il n’est ni recyclé ni géré correctement.
Le papier blanc peut mettre jusqu’à cinq ans à se décomposer dans la nature. En s’accumulant, ce déchet provoque à son tour la dégradation des sols et des habitats.
Le papier et le carton usagés figurent parmi les plus importants déchets ménagers. En 2021, l’UE a généré 84 millions de tonnes de déchets d’emballages, dont 40,3 % étaient du papier et du carton.
Déforestation et matières premières
Le papier nécessite la coupe de grandes surfaces forestières, le bois constituant la principale source de fibres pour élaborer la pâte. On estime qu’il faut environ 17 arbres pour produire une tonne de papier blanc.
La coupe indiscriminée sans plan de gestion durable entraîne des problèmes de déforestation. Elle accélère aussi le changement climatique, les arbres jouant un rôle de puits de CO2, l’un des principaux gaz à effet de serre.
De même, la disparition des forêts affecte gravement la biodiversité, ces écosystèmes abritant une grande variété d’espèces de faune et de flore.

Les encres traditionnelles sont nocives pour la santé et l’environnement
Encres, additifs et contaminants chimiques
Les déchets de papier représentent une source problématique d’impact environnemental en raison des encres et autres produits chimiques utilisés durant la production. Ils deviennent toxiques une fois libérés dans l’environnement et, via le sol, l’eau et l’air, finissent par affecter la santé humaine.
Les encres traditionnelles contiennent des composés organiques volatils (COV) nuisibles à la santé comme à l’environnement.
La fabrication des encres requiert aussi de grandes quantités d’énergie et de ressources naturelles. Par ailleurs, les papiers imprimés avec ces encres, tels que journaux et documents officiels, sont difficiles à recycler après usage, le processus de désencrage étant coûteux et complexe.

Vue extérieure d’une papeterie
Pollution de l’air et émissions atmosphériques
L’usage de combustibles fossiles durant l’obtention industrielle du papier entraîne l’émission de métaux lourds, particules fines et dioxines provenant des composés organochlorés.
Surtout, il libère des gaz à effet de serre tels que le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), le dioxyde d’azote (NO2) et le dioxyde de soufre (SO2), qui aggravent l’effet de serre contribuant au réchauffement planétaire, l’une des plus grandes menaces environnementales de notre époque.
Ces polluants atmosphériques se sont révélés nocifs pour les écosystèmes et sont directement liés à une incidence négative sur la santé humaine, provoquant de nombreux cancers ainsi que des maladies respiratoires et cardiovasculaires.
Un autre grand défi environnemental est la mauvaise odeur générée par l’industrie du papier. Elle est issue de substances chimiques volatiles transportées par l’air. Leur présence altère la santé humaine, provoquant vertiges, céphalées et insomnies.
Risques professionnels et exposition au travail
Les risques professionnels en papeterie sont directement liés à l’exposition aux gaz, au bruit et aux particules en suspension générés à différentes étapes de production. Les composés nocifs émis, tels que composés soufrés, oxydes d’azote (NOx), COV ou poussières de cellulose, peuvent contaminer l’environnement de travail s’ils ne sont pas correctement maîtrisés.
Les opérateurs sont en contact constant avec des vapeurs chimiques, aérosols et résidus de procédés humides, ce qui accroît le risque d’affections respiratoires, d’irritations oculaires et cutanées ou, en cas d’exposition prolongée, de troubles chroniques.
De plus, le bruit continu des chaudières, raffineurs et systèmes de séchage peut engendrer fatigue auditive et stress, notamment lorsque la ventilation n’est pas adéquate.
La maîtrise des mauvaises odeurs fait aussi partie de la prévention. Bien qu’il n’existe pas en Espagne de norme spécifique sur les odeurs industrielles, maintenir des conditions environnementales optimales contribue à des processus plus efficaces et à des environnements de travail plus sains et sûrs.
Importance de la surveillance de l’air
La surveillance de l’air dans les papeteries est fondamentale pour détecter des concentrations anormales de gaz toxiques et évaluer la qualité de l’air dans les zones de travail.
Les systèmes de capteurs multiparamètres permettent de mesurer, en temps réel, des polluants tels que H2S, NH3, CO, SO2 et COV, en déclenchant des alertes en cas de fuite potentielle ou d’accumulation.
Disposer de données continues sur la qualité de l’air intérieur protège non seulement la santé des employés, mais garantit aussi le respect des normes de sécurité au travail et des valeurs limites d’exposition professionnelle établies par des organismes tels que l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail (EU-OSHA).
L’intégration de systèmes avancés de surveillance environnementale, comme ceux développés par Kunak, constitue une solution fiable pour prévenir les risques, réduire les émissions internes et améliorer la gestion de la sécurité industrielle.
Production durable et alternatives au papier
L’industrie papetière joue un rôle essentiel dans la société moderne : éducation, communication, emballage, hygiène. Elle doit cependant relever un défi majeur : évoluer vers des processus plus durables et respectueux de l’environnement sans compromettre qualité ni compétitivité.
Vers une production plus propre et plus efficace
L’enjeu principal du secteur est de réduire l’impact environnemental de son cycle de production en adoptant des technologies plus propres et en minimisant l’usage de produits chimiques dangereux. Parmi les mesures les plus pertinentes :
- Remplacer les procédés de blanchiment au chlore, générateurs de composés organochlorés nocifs pour la santé et les écosystèmes, par des méthodes plus respectueuses.
- Intégrer des enzymes pré-blanchissantes, comme la xylanase (Troyes O.R. & Cubas, M.A., 2019), qui permettent de maintenir la qualité du papier tout en réduisant l’usage de substances toxiques.
- Renforcer l’efficacité énergétique et optimiser la consommation d’eau à toutes les étapes de production.
Ces actions favorisent un modèle d’innovation propre, porté par les énergies renouvelables et une gestion plus intelligente des ressources naturelles.

Piles de journaux destinés au recyclage
Papier recyclé et matériaux biodégradables
Le papier recyclé est l’une des alternatives les plus efficaces au sein des pratiques durables de l’industrie. Sa fabrication requiert moins de ressources naturelles et d’énergie et contribue à la réduction des déchets.
Actuellement, 52 % du papier et du carton produits dans le monde proviennent de fibres recyclées, preuve de la progression du secteur vers des modèles circulaires.
Ce processus pose toutefois des défis, comme l’élimination des encres polluantes et l’amélioration des systèmes de collecte et de tri.
Parallèlement, l’intérêt grandit pour l’intégration de matériaux biodégradables dans les emballages et produits papetiers, réduisant l’impact en décharge et favorisant la compostabilité.
Nouvelles fibres végétales : une alternative au papier traditionnel
Une autre voie d’innovation se concentre sur l’usage de fibres végétales alternatives, telles que le bambou, la paille ou les résidus agricoles, plus durables que l’abattage d’arbres.
Ces fibres, en plus d’être renouvelables, contribuent à maintenir la capacité des forêts à capter le CO2, ce qui en fait une ressource clé face au changement climatique.
Le papier issu de ces sources présente une qualité comparable, voire supérieure, au papier traditionnel. Son adoption industrielle requiert toutefois des adaptations d’équipement et un investissement initial significatif.
Conception circulaire et réduction de l’empreinte
L’avenir du secteur passe par la consolidation d’un modèle circulaire, où produits et matériaux conservent le plus longtemps possible leur valeur.
Pour y parvenir, les entreprises papetières adoptent des stratégies incluant :
- Optimisation de l’usage des matières premières et valorisation des déchets issus du procédé.
- Valorisation énergétique des sous-produits et réduction des émissions de gaz polluants.
- Évaluation continue de l’empreinte environnementale tout au long de la chaîne de valeur.
Ces actions renforcent la responsabilité environnementale des entreprises, augmentent leur efficience opérationnelle et améliorent leur réputation auprès des clients et des autorités.
Dans l’ensemble, les pratiques durables dans l’industrie du papier transforment la façon dont ce matériau du quotidien est produit, consommé et réutilisé. Avancer vers une fabrication plus propre, circulaire et fondée sur les énergies renouvelables est la clé d’un avenir à la fois responsable et viable.
Solutions Kunak pour le contrôle et la surveillance environnementale de l’industrie papetière
Le contrôle des émissions gazeuses dans l’industrie papetière est essentiel pour respecter les normes de qualité de l’air, protéger la santé des travailleurs et réduire l’impact sur les communautés voisines.
La surveillance des émissions industrielles dans les papeteries permet d’identifier les polluants libérés durant la cuisson, le séchage ou le blanchiment, et d’agir précocement en cas de dérive.
Les gaz les plus courants dans le secteur, comme le dioxyde de soufre (SO2), les oxydes d’azote (NOx) ou les composés organiques volatils (COV), peuvent se disperser avec le vent et franchir des barrières naturelles, affectant la qualité de l’air et contribuant à la mortalité prématurée de millions de personnes par an ainsi qu’à l’aggravation des maladies cardiovasculaires et respiratoires (Daza & Vidal, 2018).
Systèmes intelligents Kunak pour un contrôle environnemental intégral
Les stations multiparamètres Kunak AIR Pro et AIR Lite offrent une solution avancée et modulaire pour la surveillance environnementale continue en milieu industriel. Grâce à leur architecture flexible et à leurs cartouches interchangeables, elles mesurent simultanément gaz, particules et conditions météorologiques avec une précision proche des équipements de référence.
Surveillance de l’air (CO2, NOx, SO2, COV)
Les papeteries peuvent intégrer des réseaux de capteurs Kunak AIR sur leurs sites pour détecter et quantifier les polluants atmosphériques en temps réel. L’analyse continue de CO2, NOx, SO2 et COV facilite l’identification des profils d’émissions associés aux différents procédés et l’évaluation de l’efficacité des systèmes d’épuration.
Détection des odeurs et du H2S
Le sulfure d’hydrogène (H2S) est l’un des principaux responsables de l’odeur caractéristique de l’industrie papetière.
Au moyen de cartouches spécifiques à haute sensibilité, les stations Kunak permettent de mesurer de faibles concentrations de H2S et d’autres gaz odorants comme le NH3 ou les mercaptans, en anticipant les épisodes d’odeur avant qu’ils n’atteignent des niveaux perceptibles ou ne provoquent des nuisances et plaintes.
Localisation des sources et conformité réglementaire
Les systèmes Kunak s’intègrent en réseaux de surveillance distribués qui, combinés aux données météorologiques (direction et vitesse du vent), permettent de localiser précisément les sources émettrices et de vérifier le respect des limites fixées par la réglementation.
La traçabilité des données facilite la rédaction de rapports auditables et une communication transparente avec les autorités et les riverains.
Intégration aux stratégies ESG et de durabilité
Les informations générées par les solutions Kunak s’intègrent aisément aux plateformes de gestion environnementale et aux stratégies ESG (Environmental, Social and Governance).
Elles permettent aux papeteries de démontrer leur engagement en matière de durabilité, de réduire les risques de réputation et de prendre des décisions fondées sur des données objectives pour améliorer leur performance environnementale.
Adopter des systèmes intelligents de surveillance des émissions industrielles ne sert pas uniquement à respecter la loi : cela favorise aussi une production plus efficace, sûre et responsable, en phase avec les objectifs globaux de durabilité et de neutralité carbone.
Questions fréquentes sur l’impact environnemental de l’industrie du papier
Quels sont les principaux polluants générés par l’industrie papetière ?
Les papeteries peuvent émettre des gaz tels que CO2, NOx, SO2, COV, NH3 et H2S, ainsi que des particules et des déchets solides libérés lors de la combustion, du séchage et du blanchiment. Ces polluants impactent directement la qualité de l’air, de l’eau et des sols, contribuant au changement climatique et à l’acidification de l’environnement.
En particulier, le CO2, le CH4 et les NOx sont liés aux gaz à effet de serre, tandis que le SO2, le NH3 et les COV génèrent des odeurs et des réactions photochimiques affectant la santé respiratoire. Grâce aux systèmes de surveillance continue de Kunak, il est possible d’identifier les sources émettrices, de quantifier les concentrations et d’appliquer des mesures correctives en temps réel pour garantir la conformité environnementale.
Comment la production de papier affecte-t-elle la qualité de l’air ?
La fabrication libère des gaz et des odeurs issus de la combustion, du blanchiment et du traitement des eaux. Lors de la cuisson du bois et de l’obtention de la pâte, on génère des composés tels que
H2S, NH3 et COV, qui se dispersent dans l’air et contribuent à la formation d’ozone troposphérique et aux nuisances olfactives. De plus, la combustion de biomasse ou de combustibles fossiles dans les chaudières émet des NOx et du SO2, responsables de la pollution atmosphérique locale.
La surveillance des émissions atmosphériques au moyen de capteurs multiparamètres permet de détecter des pics de pollution et d’activer des plans d’atténuation. Grâce aux données en temps réel, les usines peuvent ajuster la ventilation, optimiser le fonctionnement des filtres ou réduire temporairement la production dans les zones les plus émettrices, contribuant ainsi à un environnement de travail et urbain plus sain.
Quelles solutions existent pour réduire l’impact environnemental de l’industrie du papier ?
La combinaison de technologies de contrôle des émissions, de l’intégration d’énergies renouvelables et de capteurs intelligents est la clé pour réduire l’impact du secteur. Ces solutions optimisent l’efficacité énergétique, diminuent l’usage de produits chimiques agressifs et améliorent la traçabilité des données environnementales.
Parmi les mesures les plus efficaces : l’usage d’enzymes pré-blanchissantes pour remplacer les composés chlorés, l’installation de biofiltres et de systèmes d’épuration avancés, et l’adoption d’énergies renouvelables pour alimenter les procédés. En intégrant la surveillance continue, les entreprises peuvent déclencher des alertes précoces, évaluer l’efficacité de leurs actions et progresser vers une production plus durable et alignée sur les objectifs ESG.
Quels gaz et particules peut-on mesurer dans une papeterie avec Kunak ?
Les stations Kunak AIR mesurent une large gamme de polluants, dont CO, NO, NO2, O3, SO2, CO2, H2S, NH3, COV et CH4, ainsi que les particules PM1, PM2,5 et PM10. Ces paramètres offrent une vision complète du milieu industriel et de l’impact des différentes phases de production sur la qualité de l’air.
Ces réseaux de capteurs fournissent des données précises et traçables, étalonnées selon les normes européennes (CEN/TS 17660), ce qui garantit leur validité lors d’audits environnementaux. Grâce à leur connectivité IoT et à la plateforme Kunak Cloud, il est possible de visualiser les tendances, de générer des rapports automatiques et personnalisés et de planifier rapidement des actions correctives, renforçant ainsi conformité réglementaire et transparence.
Pourquoi est-il important de surveiller les odeurs dans l’industrie papetière ?
Les composés soufrés (H2S, CH4S) et les COV génèrent des odeurs intenses, perceptibles à plusieurs kilomètres, affectant la qualité de vie des riverains. Ces épisodes coïncident souvent avec certaines conditions météorologiques, comme de faibles vents ou des inversions thermiques, qui favorisent leur accumulation.
La surveillance continue par capteurs haute sensibilité permet de détecter de faibles concentrations de gaz odorants et de localiser précisément les sources. Avec ces informations, les usines peuvent appliquer des mesures préventives : ajustement des procédés, amélioration de la ventilation ou renforcement des traitements chimiques, réduisant significativement les nuisances et renforçant le lien avec la communauté.
Conclusion
La maîtrise et la réduction des émissions industrielles dans l’industrie papetière sont des étapes essentielles sur la voie d’une production plus propre et durable. Une approche fondée sur la mesure continue des polluants atmosphériques permet d’identifier les sources, d’optimiser les procédés et de protéger à la fois la santé des travailleurs et la qualité de l’air des communautés voisines.
La surveillance environnementale avancée est devenue un outil clé de la transition écologique du secteur papetier. Grâce à des informations précises et en temps réel, les entreprises peuvent décider plus efficacement, respecter les normes et renforcer leur engagement en faveur des objectifs de durabilité et de décarbonation.
Chez Kunak, nous pouvons vous aider à réduire l’impact environnemental de votre site au moyen de solutions intelligentes de surveillance et de contrôle continu des émissions.
Sources et références
- Canciano Fernández, M. Reinosa Valladares, X. Hernández (2019) – Estimation de l’empreinte carbone dans l’industrie papetière
- A. Daza, A. Vidal (2018) – Estimation de la dispersion des polluants atmosphériques émis par une papeterie au moyen du modèle AERMOD
- A. Gredilla (2019) – Procédé de fabrication du papier. Application des énergies renouvelables.
- ASPAPEL. (2023). Rapport de durabilité du secteur papetier espagnol 2023. Asociación Española de Fabricantes de Pasta, Papel y Cartón. https://www.aspapel.es
- Daza, O. A., & Vidal, A. (2018). Évaluation de l’impact atmosphérique des émissions de l’industrie papetière en milieux urbains et industriels. Revista de Medio Ambiente y Energía, 12(3), 45–56.
- European Environment Agency (EEA). (2022). Industrial emissions and air quality in Europe — 2022 overview report. Publications Office of the European Union. https://www.eea.europa.eu
- Environmental Protection Agency (EPA). (2021). Air Emissions from Pulp and Paper Mills (Sector Notebook Project). United States Environmental Protection Agency. https://www.epa.gov
- Kaur, H., & Singh, G. (2022). Cleaner production and energy efficiency in pulp and paper manufacturing: A review. Environmental Science and Pollution Research, 29(11), 16138–16155. Springer. https://doi.org/10.1007/s11356-021-16420-z
- MDPI. (2023). Sustainable Practices in the Paper and Pulp Industry: Monitoring and Emission Control Strategies. Sustainability, 15(8), 6574. https://www.mdpi.com/2071-1050/15/8/6574
- Troyes, O. R., & Cubas, M. A. (2019). Application d’enzymes pré-blanchissantes dans l’industrie papetière : effets sur l’efficacité du procédé et la qualité du produit. Ingeniería Química y Ambiental, 8(2), 29–38.
- European Commission. (2024). Best Available Techniques (BAT) Reference Document for the Production of Pulp, Paper and Board (BREF). Joint Research Centre. https://eippcb.jrc.ec.europa.eu









