Résumé
La construction, le développement et l’entretien d’un campus économiquement, environnementalement et socialement durable impliquent l’intégration d’outils de mesure et d’informations techniques qui invitent et encouragent la communauté à connaître l’état réel afin de générer des actions positives pour réduire les impacts négatifs sur l’environnement local. À l’Université Nationale de Colombie – Campus de Bogotá, une zone publique avec un trafic quotidien de plus de 25 000 personnes, le Bureau de Gestion Environnementale s’est engagé à surveiller la pollution sonore et la qualité de l’air, en soutien aux campagnes visant à réduire les émissions polluantes associées aux activités estudiantines et à l’exploitation du campus. L’objectif de cette étude repose sur la mise en œuvre d’équipements mobiles de surveillance de la qualité de l’air et de sonométrie, ainsi que sur la cartographie de la qualité de l’air et de la pollution sonore actuelles au sein du campus universitaire, en utilisant une méthodologie innovante pour une sous-zone d’une mégapole. Les résultats et cartes obtenus sont proposés comme outil de planification pour les sections administratives de l’institution. Une station de surveillance mobile Kunak® Air & OPC a été utilisée, capable de mesurer les particules en suspension PM10, PM25, l’ozone (O3), le dioxyde de soufre (SO2), le monoxyde de carbone (CO) et les oxydes d’azote (NO2), ainsi que la température, l’humidité relative et les coordonnées de latitude et de longitude pour la géoréférenciation des données ; et un sonomètre Cirrus® 162B Classe 2 pour effectuer les mesures. Les mesures ont été réalisées en conditions d’activité académique et hors activité, afin d’identifier les impacts générés par l’exploitation du campus. En utilisant le logiciel libre d’information géographique QGIS® 2.18, des cartes de chaque variable mesurée ont été développées et les impacts générés par l’exploitation du campus ont été identifiés de manière qualitative et quantitative. Pour les variables mesurées, une augmentation d’environ 21 % du niveau sonore LAeq a été détectée et une augmentation entre 80 % et 90 % de la pollution de l’air pendant la période d’exploitation.
