Résumé
Les incendies de forêt peuvent émettre des quantités substantielles de pollution atmosphérique qui peuvent représenter un risque pour les personnes à proximité (par exemple, les premiers intervenants, les résidents voisins) ainsi que pour les populations en direction du vent. La capacité de déployer rapidement des mesures de la qualité de l’air en réponse à des incidents a été limitée jusqu’à présent par le coût, la complexité de la mise en œuvre et la précision des mesures. Les technologies émergentes, y compris les capteurs miniaturisés à lecture directe, les microprocesseurs compacts et les communications sans fil de données, offrent de nouvelles opportunités pour détecter la pollution de l’air en temps réel. L’Agence de Protection de l’Environnement des États-Unis (EPA) s’est associée à d’autres agences fédérales des États-Unis (CDC, NASA, NPS, NOAA, USFS) pour parrainer le défi des capteurs d’incendies de forêt. L’EPA et les organisations partenaires partagent le souhait de faire progresser la technologie de mesure de la qualité de l’air pendant les incendies de forêt afin de la rendre plus facile à déployer, adaptée aux événements de haute concentration et suffisamment durable pour résister aux conditions difficiles sur le terrain, tout en étant capable de rapporter des données à haute résolution temporelle de manière continue et sans fil. Le défi des capteurs d’incendies de forêt a encouragé l’innovation mondiale pour développer des prototypes de capteurs capables de mesurer les particules fines (PM2.5), le monoxyde de carbone (CO), le dioxyde de carbone (CO2) et l’ozone (O3) pendant les épisodes d’incendies de forêt. L’importance de l’utilisation des instruments de méthode de référence fédérale (FRM) par rapport aux instruments de méthode équivalente fédérale (FEM) pour évaluer les performances dans la fumée de biomasse est discutée. Dix participants de trois pays ont envoyé des systèmes de capteurs pour leur évaluation dans le cadre du défi. Les résultats de l’évaluation des capteurs sont présentés et discutés, y compris la précision, l’exactitude, la linéarité et l’opérabilité des capteurs, et les trois gagnants du défi sont annoncés. Les précisions des capteurs PM2.5 envoyés par les participants gagnants variaient entre ~22 % et 32 %, tandis que les calibrations de régression spécifiques à la fumée de l’EPA ont amélioré la précision à ~75–83 %, démontrant le potentiel de ces systèmes pour fournir des précisions raisonnables dans des conditions typiques pendant les événements d’incendies de forêt.

