Résumé
Cette étude visait à examiner la validité d’une flotte mobile de capteurs de qualité de l’air pour améliorer les évaluations de l’exposition à la pollution dans les zones urbaines. Le périmètre de l’étude comprenait la configuration expérimentale (validation et étalonnage des capteurs), l’évaluation de la couverture spatio-temporelle des données, ainsi que l’analyse de la représentativité des données mobiles collectées.
Les résultats ont montré qu’une qualité indicative des données des capteurs pouvait être obtenue après un étalonnage par co-localisation pour le NO₂, bien que les performances pour les particules en suspension aient été jugées insuffisantes. Un vaste ensemble de données mobiles sur la qualité de l’air a été collecté dans la ville d’Anvers entre février et septembre 2021, couvrant 945 km de routes avec un total d’environ 7,9 millions de points de données, soit une couverture moyenne de 1 050 mesures par segment de rue (médiane = 62). Les données mobiles collectées ont été mises à disposition dans un dépôt de données en libre accès.
D’après le pourcentage de surface couverte (%) et la couverture des segments de rue (n), on peut conclure que la collecte opportuniste de données à l’aide de véhicules de flotte de service (par exemple, des fourgonnettes postales) est une approche efficace pour couvrir une large zone spatiale et obtenir de nombreuses répétitions (environ 200 mesures/segment/mois). Les cartes mensuelles ont mis en évidence des gradients de pollution récurrents, avec des points chauds situés à la fois dans des lieux attendus (par exemple, les artères de circulation) et inattendus, les hausses observées dépassant largement l’incertitude inter-capteurs.